De plus en plus de Français ont le sentiment que leurs élus ne les représentent plus vraiment. L’exemple de la loi Duplomb, qui a suscité près de deux millions de signatures pour sa suppression, illustre ce rejet croissant de décisions prises sans véritable concertation ni écoute du peuple. Ce n’est plus une simple fracture : c’est une déconnexion profonde. Les citoyens envoient un message clair : les choix politiques doivent refléter leur volonté, et non les calculs de quelques cercles dirigeants.
Or, la réalité du fonctionnement politique actuel révèle une vérité dérangeante : les parlementaires eux-mêmes semblent avoir perdu leur autonomie. Beaucoup ne sont plus que les exécutants dociles d’une ligne décidée ailleurs, dans l’ombre des états-majors de partis. Il ne s’agit plus de défendre une circonscription ou une idée, mais de suivre des consignes, de ne pas faire de vagues et surtout de ne pas contrarier le leader politique dont dépend leur avenir électoral. Le pouvoir n’est plus entre les mains des élus, mais entre celles de leurs chefs de parti, qui contrôlent les investitures, imposent leur stratégie et dictent ce que leurs parlementaires doivent penser, dire ou voter. Les députés deviennent ainsi les marionnettes d’un théâtre politique où l’intérêt général passe après la conquête ou la conservation du pouvoir...
Georges-Guillaume Louapre-Pottier
Rédacteur en chef
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