Le Mémento entend des rumeurs plus ou moins sérieuses concernant la stratégie politique d'Emmanuel Macron. Parmi celles-ci, une idée singulière circule : le président démissionnerait avant la fin de son second mandat pour se représenter à une nouvelle élection présidentielle. Le Mémento a vérifié la validité de cette hypothèse.
La Constitution française de la Ve République, bien qu'elle ne prévoie pas explicitement ce scénario, laisse théoriquement cette possibilité ouverte. Selon l'article 7, en cas de vacance de la présidence, notamment par démission, le Président du Sénat prendrait l'intérim, et une nouvelle élection serait organisée dans les 20 à 35 jours suivants.
Mémento : Un président, normalement limité à deux mandats consécutifs, pourrait-il démissionner avant la fin de son second mandat pour se représenter à l'élection ?
Emmanuel Macron pourrait, en théorie, démissionner et, par la suite, se porter candidat à l'élection destinée à désigner son successeur, à condition de respecter les conditions de candidature habituelles.
En effet, même si un président en exercice comme Emmanuel Macron est normalement limité par la Constitution à deux mandats consécutifs (article 6 de la Constitution de la Ve République), rien n'interdit formellement qu'il puisse démissionner avant la fin de son second mandat et se représenter à l'élection.
La limitation à deux mandats consécutifs s'applique strictement à la situation où le président souhaite se représenter immédiatement après avoir accompli deux mandats complets consécutifs. Au cas où un président démissionne avant la fin de son second mandat, cela crée une vacance de la présidence, ce qui entraîne une nouvelle élection. Dans ce contexte, le président démissionnaire pourrait techniquement se présenter à cette nouvelle élection, puisqu'il ne s'agit plus d'une situation où il sollicite un troisième mandat consécutif après avoir déjà exercé deux mandats complets.
Si la Constitution limite à deux le nombre de mandats consécutifs qu’un président peut exercer, elle ne précise pas que le président démissionnaire serait empêché de se représenter. Ce cas de figure reste inédit et pourrait nécessiter une clarification, voire une révision constitutionnelle, en cas de mise en œuvre.
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