Après plusieurs trimestres de recul, le marché de l’immobilier neuf en France semble amorcer une stabilisation des prix, voire une légère hausse. Selon le baromètre publié par Trouver-un-logement-neuf.com, cette tendance pourrait se renforcer dans les mois à venir en raison d’une offre de plus en plus contrainte.
Une stabilisation confirmée après une longue période de baisse
“Après plusieurs mois de recul, les prix de l’immobilier neuf amorcent une stabilisation, voire une légère hausse.” Selon les dernières données, le prix moyen d’un appartement neuf de trois-pièces a progressé de “+ 0,28 % en six mois, atteignant 320 724 €.” Bien que modérée, cette augmentation marque un tournant après plusieurs trimestres de baisse.
Les promoteurs, qui avaient multiplié les offres commerciales pour relancer la demande, réduisent progressivement ces incitations. “Cette tendance s’accompagne toujours d’offres commerciales proposées par les promoteurs : frais de notaire offerts par exemple, mais dans une moindre mesure qu’en 2024.”
Des hausses de prix enregistrées dans plusieurs grandes villes
La remontée des prix ne concerne pas uniquement quelques métropoles. “Le phénomène ne se limite pas à quelques grandes agglomérations : 53 villes enregistrent une hausse des prix, contre 40 qui affichent encore des baisses et une seule ville parfaitement stable, Dijon, à 236 200 € le trois-pièces en moyenne.”
Paris se distingue par une hausse spectaculaire de “+ 22,36 %, atteignant 898 700 € pour un trois-pièces,” avec d’importantes disparités selon les arrondissements. “On observe des lots à partir de 510 000 € le T3 dans le 19e jusqu’à 1 790 000 € dans le 4e arrondissement, en passant par 1,2 M€ dans le prisé 16e arrondissement.”
D’autres villes enregistrent également des hausses notables :
• Lille : + 19,40 %
• Annecy : + 10,82 %
• Avrillé (agglomération d’Angers) : + 10,30 %
• Dinard : + 9,75 %
À l’inverse, certaines localités continuent de voir leurs prix baisser. “Sur un marché de niche qu’est la montagne, la station de l’Alpe d’Huez en Isère subit la plus forte correction avec - 25,06 %, suivie de Capbreton (- 14,77 %), Villeurbanne (- 14,23 %) et Bordeaux (- 13,01 %).”
Un marché sous tension avec une offre en forte diminution
Si la tendance haussière reste contenue pour l’instant, l’offre de logements neufs en forte baisse inquiète les professionnels du secteur. “En six mois, le nombre de villes comptant au moins cinq programmes neufs en commercialisation sur Trouver-un-logement-neuf.com est passé de 117 à seulement 94.”
Ce phénomène s’explique par le ralentissement des projets immobiliers initié par les promoteurs. “Les promoteurs ont fortement ralenti le lancement de nouveaux projets ces derniers mois, ils ont même abandonné de nombreuses opérations.” Face à des coûts de construction élevés et des ventes en berne, ils ont réduit leurs investissements fonciers et limité les mises en vente.
Le retour du Prêt à Taux Zéro (PTZ) sur tout le territoire dès le 1er avril 2025 pourrait accentuer la pression sur les prix. “Aujourd’hui, alors que le marché commence à se redynamiser, l’offre de logements neufs risque d’être insuffisante pour répondre à la demande, ce qui pourrait accélérer la hausse des prix dans certains secteurs.”
Les experts du secteur alertent également sur un facteur politique qui pourrait ralentir la construction : “à l’approche des élections municipales, les collectivités seront moins enclines à délivrer des permis de construire.”
Des opportunités encore accessibles pour les acheteurs
Dans le classement des villes les plus chères, Paris (898 700 €) reste en tête, suivie de l’Alpe d’Huez (750 400 €), Saint-Germain-en-Laye (612 500 €) et Puteaux (597 500 €). En revanche, certaines localités offrent encore des prix plus abordables, comme Tourcoing (184 900 € le T3), Louviers (193 900 €) et Bourg-en-Bresse (195 000 €).
Alors que l’offre se réduit et que les prix commencent à repartir à la hausse, il pourrait s’agir du dernier moment pour acheter avant une remontée plus marquée. “Les acquéreurs encore indécis doivent prendre en compte cette nouvelle donne. L’année 2024 a été marquée par des prix attractifs et de nombreuses offres commerciales. Si la tendance se poursuit vers une reprise, les conditions d’achat risquent de devenir plus contraignantes. C’est donc peut-être le bon moment pour concrétiser un projet immobilier neuf avant que la dynamique ne s’inverse.”
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