Il y a deux décennies, la loi du 11 février 2005, portée par Jacques Chirac, instaurait un cadre fondamental pour la reconnaissance des droits des personnes en situation de handicap. Cette législation ambitieuse visait à améliorer l’accessibilité, l’éducation et l’emploi pour ces citoyens longtemps laissés en marge. Vingt ans plus tard, la Région Île-de-France fait le bilan et réaffirme son ambition d’être un modèle en matière d’inclusion.
Depuis 2016, sous l’impulsion de Valérie Pécresse, la Région a intensifié ses efforts pour que l’égalité des droits ne soit plus une simple déclaration d’intention. “L’égalité des droits et des chances ne doit pas être une promesse, mais une réalité concrète. C’est pourquoi nous avons décidé d’agir bien au-delà de nos obligations légales, en mobilisant des moyens considérables pour améliorer le quotidien des Franciliens en situation de handicap.” affirme la Présidente du Conseil régional. Avec un investissement annuel dépassant les 150 millions d’euros, la Région se positionne comme un acteur clé de l’inclusion.
Le domaine des transports illustre ces avancées : “Depuis 2016, ce sont plus de 2,4 milliards d’euros qui ont été investis pour rendre accessible le réseau de transport, avec comme objectif de permettre aux personnes à mobilité réduite d’utiliser les modes de transports comme le train ou le RER pour se déplacer plus facilement dans toute la région.” Grâce à ces efforts, 300 gares du réseau ferré sont aujourd’hui adaptées, contre seulement 137 en 2015. La Région s’attelle désormais à un chantier encore plus ambitieux : rendre le métro historique accessible à tous.
L’accès à la formation et à l’emploi constitue également un axe majeur de cette politique inclusive. “Plus de 60 projets liés à l’autisme et aux troubles du neurodéveloppement ont été soutenus depuis 2016, avec un investissement de 12 millions d’euros.” En parallèle, le nombre de personnes en situation de handicap accueillies en formation professionnelle a doublé. L’innovation technologique n’est pas en reste, avec le lancement du PERQO, premier incubateur français dédié aux start-ups de la HandiTech, visant à développer des solutions d’accessibilité.
Le logement et le cadre de vie sont également au cœur de cette mobilisation. Entre 2016 et 2023, 1 220 nouvelles places ont été créées au sein des établissements médico-sociaux, tandis que la rénovation des ascenseurs dans les copropriétés dégradées a bénéficié d’un soutien financier. Le volet culturel et sportif n’a pas été oublié, avec l’adaptation de 800 équipements sportifs et le financement du PRISME de Bobigny, premier centre d’entraînement totalement inclusif en Europe.
La Région ne se limite pas aux infrastructures et aux services : elle soutient activement les aidants, ces piliers de l’accompagnement des personnes en situation de handicap. “162 projets ont été soutenus depuis 2016, pour un montant total de 3,4 millions d’euros, afin d’aider les proches aidants.” Cette reconnaissance s’inscrit dans une logique d’inclusion globale, où chaque maillon de la chaîne de solidarité est pris en compte.
En 2024, l’Île-de-France a innové avec un premier Budget Participatif Handicap, permettant aux citoyens de choisir directement les projets à financer. Avec 49 000 votes enregistrés, 130 projets lauréats ont été sélectionnés et bénéficieront d’un soutien d’un million d’euros. Fort de ce succès, un nouvel appel à projets a été lancé pour 2025.
Malgré ces avancées, des défis subsistent. “L’accessibilité, l’emploi, la scolarisation des enfants en situation de handicap ne doivent plus être des combats, mais des droits effectifs pour tous.” rappelle Pierre Deniziot, Délégué spécial à l’Inclusion, au Handicap et à l’Accessibilité. La Région réaffirme ainsi sa volonté de poursuivre son engagement pour faire de l’Île-de-France un modèle en matière d’inclusion, et espère que l’ensemble des acteurs publics et privés suivront cette dynamique.
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