Les abords de l’Assemblée nationale risquent d’être fortement perturbés ce mardi 4 février en raison d’un rassemblement organisé par la CGT. Les salarié·es des Fonderies de Bretagne, accompagnés de représentants syndicaux et politiques, se réuniront place Édouard Herriot à 15h30 pour interpeller le gouvernement et dénoncer la fermeture de leur usine.

Depuis plusieurs mois, les salarié·es des Fonderies de Bretagne luttent pour éviter la disparition de leur outil de travail. “Malgré la vente infructueuse au fonds d’investissement en 2022 ne permettant pas de diversifier la production, les salarié·es ont monté, avec leur direction, un projet pour maintenir et diversifier l’activité, qui leur a permis de retrouver un repreneur.” Cependant, alors que tous les acteurs locaux et l’État avaient apporté leur soutien à ce projet, Renault a pris la décision de ne pas valider l’accord et de délocaliser sa production en Espagne, au Portugal et en Turquie. “Cette décision entraîne le démantèlement d’un outil industriel et la perte de 350 emplois.”

Un gouvernement accusé d’inaction

Alors que le secteur industriel en France traverse une période critique, avec “pas moins de 300 plans de licenciement en cours”, le gouvernement de François Bayrou est accusé de “faire la sourde oreille et de laisser Renault agir en toute impunité.” Les salarié·es veulent profiter de l’audition de Luca de Meo, directeur général de Renault, devant la commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale pour exiger des explications et des engagements.

Le rassemblement de ce mardi s’annonce conséquent. “Les salarié·es des Fonderies de Bretagne et de Renault, accompagnés de Sophie Binet, accueilleront le directeur général.” Un point presse est également prévu avec la présence de plusieurs figures politiques, dont “Damien Girard, Aurélie Trouvé, François Ruffin et Jean-Michel Jacques.”

Les Parisiens circulant dans le secteur de l’Assemblée nationale sont donc invités à prendre leurs précautions, car les abords de la place Édouard Herriot risquent d’être fortement encombrés.